L’accès aux concentrés de facteur de coagulation (CFC) est indispensable lorsqu’il s’agit d’évaluer l’offre de soins qu’un établissement médical peut proposer aux patients atteints d’hémophilie. En règle générale, lorsque les volumes de CFC sont limités, seuls les saignements majeurs sont pris en charge. Ce n’est que lorsque ces volumes sont plus importants que les médecins peuvent envisager de réaliser de la chirurgie réparatrice et des procédures qui ont un impact à long terme chez les patients.
Dans le cas du Centre de traitement de l’hémophilie de Mumbai, le tournant s’est opéré en 2016, lorsque l’établissement a bénéficié de dons de facteurs issus du Programme d’aide humanitaire de la FMH. Ces dons ont immédiatement eu une incidence positive sur la qualité des soins et, lorsque la nouvelle de la mise à disposition de facteurs s’est répandue, le nombre de patients souhaitant bénéficier d’une prise en charge a augmenté. En effet, les patients ont bien vite compris que des alternatives thérapeutiques auparavant inaccessibles, comme la chirurgie réparatrice, étaient à présent disponibles.
« L’aide humanitaire de la FMH nous aide… à réaliser un grand nombre d’interventions chirurgicales impensables il y a peu », a déclaré Vikash Goyal, Président de l’Association indienne des hémophiles (Haemophilia Federation of India). « [À ce jour], nous avons pu faire entre 150 et 200 interventions. » Depuis 2016, le Centre de traitement de Mumbai a également procédé à plus d’une centaine d’interventions en chirurgie dentaire. Le nombre d’interventions est certes important, mais c’est surtout la variété des procédures qui frappe. En effet, les médecins ont ainsi pu élargir leur expérience, améliorer leurs pratiques et, par conséquent, offrir des soins de meilleure qualité à leurs patients.
Un garçon originaire de Pune qui s’était gravement blessé en jouant avec d’autres enfants et qui était quasiment tétraplégique s’est ainsi présenté au Centre de traitement de l’hémophilie de Mumbai dans un état très faible et sans avoir au cours des 48 dernières heures. Le simple fait que des facteurs issus des dons du Programme d’aide humanitaire de la FMH aient été disponibles, a permis de l’opérer. Six semaines plus tard, après une intervention et une rééducation, le garçon était à nouveau sur pieds.